mardi 29 juin 2010

DEUX FILMS AVEC MICHEL DELAHAYE


Loin de Manhattan (1980) le 5 juillet à 20h
Le Carré de la Fortune (2007) le 10 juillet à 11h


« Jean Renoir lui a donné la canne d’Opale/Dr Cordelier. James Ivory lui a donné une miniature indienne du 18ème siècle. Judith Elek lui a donné une assiette. Il a fait 22 métiers. Il a joué dans 98 films. Il a écrit aux Cahiers du cinéma et à La Lettre du cinéma. Il est l’auteur d’un roman et d’un film. Il est né en 1929. C’est Michel Delahaye. »

(quatrième de couverture du livre A la fortune du beau, paru le 25 juin 2010 aux éditions Capricci)


LOIN DE MANHATTAN (France, 1h20 – 1980)

Un film de Jean-Claude Biette

Synopsis : Un jeune critique d'art parisien se voit offrir la possibilité d'écrire dans une revue prestigieuse à condition de servir de "nègre" à un autre critique fort célèbre. Christian a pour première tache de savoir pourquoi le peintre René Dimanche s'est arrêté de peindre pendant huit ans.

Lundi 5 juillet à 20h au cinéma Reflet Médicis. La séance sera présentée par Pascale Bodet et Serge Bozon, réalisateurs.


LE CARRE DE LA FORTUNE (France, 2h35 – 2007)

Un film de Pascale Bodet et Emmanuel Levaufre

Synopsis : La fortune tourne parfois. Rond ou carré ? Interrogé par deux jeunes critiques, un ancien critique, devenu acteur après son éviction brutale des Cahiers du cinéma, puis redevenu critique à La Lettre du cinéma, propose une réponse violente : sa vie. Une vie portée par ce qui caractérise, selon lui, le cinéma américain fondateur : le goût de l'aventure. Le Carré de la fortune est un portrait de Michel Delahaye.

Samedi 10 juillet à 11h au cinéma Reflet Médicis. La séance sera présentée par Pascale Bodet et Emmanuel Levaufre, réalisateurs du film.

AU CINEMA REFLET MEDICIS, 3 RUE CHAMPOLLION, PARIS 5ème

samedi 26 juin 2010

19, 25, 26 - 06


Bon anniversaire Marielle (c'était samedi dernier, je sais), bon anniversaire Jean-Jo, bon anniversaire A.
On ne sais trop quelle surprise vous réserver. Quelques mots, pour la route?



"It was the best of times, it was the worst of times, it was the age of wisdom, it was the age of foolishness, it was the epoch of belief, it was the epoch of incredulity, it was the season of Light, it was the season of Darkness, it was the spring of hope, it was the winter of despair, we had everything before us, we had nothing before us, we were all going direct to Heaven, we were all going direct the other way..."
(Charles Dickens)


Le manteau d'Alequin



Osiris ("l'oeil puissant") était le dieu des morts. Osiris (l'agence londonienne) possédait elle aussi un oeil puissant: celui du collectif Hapshash and the Coloured Coat (1967-1968), dédié à la promotion - picturale - de la musique (et des moeurs) de son temps. Comme le dieu des morts veillait sur elle, l'oeuvre d'Hapshash est immortelle. L'exhumation de quelques reliques suffit à s'en convaincre.


En Egypte, Osiris était aussi appelé Ounen-Néfer: "L'éternellement beau".
















Diane chasseresse (d'images)



-Il faut toujours être quelque part, en tuant quelque chose.



- A présent, mon regard ne s'ouvre qu'à demi; je ne me tourne plus même quand on me nomme. Je suis pleine de stupeur et d'ennui, comme un homme qui se lève avant l'aube et qui n'a pas dormi.



-Ne me secouez pas, je suis plein de larmes.

vendredi 25 juin 2010

C'était demain


"C'est tout un monde d'étranges textures visuelles qui s'est perdu avec l'avènement de l'ère numérique."
(Jim Jupp et Julian House)




(Hapshash and the Coloured Coat, et autres graphistes oubliés)

Tadanori Yokoo "Kachi Kachi Yama" (1965)



L'âge d'or de l'animation japonaise, dans sa splendeur graphique et chromatique.
Une allégorie du bombardement de l'empire du Soleil Levant par la pop culture hégémonique occidentale? Un signe avant-coureur du seppuku comminatoire de Mishima (avec qui Yokoo a collaboré)?
Incidemment, les Beatles y figurent dans un sous-marin (noir) -2 ou 3 ans avant le "jaune"! Tiens, tiens.

Vij - Georgi Kropachyov (1967)




L'âge d'or de l'épouvante russe (bien avant la glasnost), dans toute sa splendeur graphique et chromatique. Où l'on apprend à se méfier des jolies filles slaves -même défuntes.
Sous la discrétion de l'anémone, un vampire se tient en embuscade.

jeudi 24 juin 2010

ICI Fibres - 1970s Clothes Commercial



"L'élégance vestimentaire elle-même, affaire de goût au moins autant que de richesse, ne peut avoir d'intérêt, tout compte fait, que comme expression objective d'une sorte d'élégance morale." (Michel Leiris)

mercredi 23 juin 2010



-Laisse-toi aller, Camille.
 Applique-toi à suivre les préceptes du Maître Telek:
"Lorsque le soleil brille,
Que toutes les filles se déshabillent.
Que leurs paumes grappillent
Chaque rayon qui scintille;
Que leur corps frétille, s'entortille et vacille
pour que s'écarquillent nos pupilles.


Que le derme se maquille
Du hâle brun des peaux qui grillent;
Mais si l'astre qui pétille
Blesse leur chair comme une aiguille,
Qu'elles l'esquivent telle une anguille...
Et régalent leurs papilles
D'une glace à la vanille."


-Quel poète, ce Telek!

peintures d'Evelyne Axell (1935-1972)

mardi 22 juin 2010

Novi - Torpedo



Novi n'en dépendent pas, mais ça leur ôte un peu de poids.
La rencontre en noir et blanc des Swingle Singers, du Living Theatre et de Merce Cunningham sur le plateau d'une télé polonaise.

Look Around You - Music




-Sortez vos manuels, prenez vos stylos... and look around you!

-Professeur Fred, on ne séchera jamais vos cours!

mardi 15 juin 2010

Colloque de chiens - Raoul Ruiz (1977)



Quand un chien aboie, un autre lui répond. Et ainsi de suite, jusqu'à ce que l'écho diffracté du cri originel revienne en boucle à son point de départ.


Le devenir, c'est ce qui revient. La souffrance, le crime, toutes les passions tristes se reproduisent en un cycle infini... jusqu'à leur expulsion hors des anneaux du Temps. Pourtant, il n'y a ni dette à payer ni faute à racheter, dans l'éternel retour. Les choses se répètent, c'est tout.


(merci à Marielle)

jeudi 10 juin 2010



-Tu sais, Jean-Michel, j'ai toujours ressenti ton autorité comme une entrave à ma spontanéité. Tu m'imposais tes goûts, tes amis, colonisais mes pensées... je riais quand tu riais, pleurais quand tu pleurais... je ne m'appartenais plus.

-Tu ne semblais pas souffrir de cet envahissement, Carole. Tu paraissais même t' épanouir.



-Je te sacrifiais tout, Jean-Michel!

-La vocation oblative de la femme, Carole, n'est que le masque de sa volonté de possession totale.

mercredi 9 juin 2010



-Jean-Michel, pourquoi me reprocher d'avoir rompu? Tout s'usait, je m'ennuyais à tes côtés... Et il n'est pas contraire à la raison de préférer la destruction du monde entier à une égratignure à mon doigt.

-Je sais, Carole, que tu t'es toujours employée à faire triompher cette raison-là. Et j'en ai très tôt pris mon parti. Ce n'est pas de la bienveillance du boucher, de la générosité du marchand de bière ou de celle du boulanger que nous attendons nôtre dîner, mais bien du soin qu'ils apportent à leurs intérêts. Nous ne nous adressons pas à leur humanité, mais à leur égoïsme.



-Il ne faut pas m'en vouloir, Jean-Michel, si j'ai des moeurs volages: je suis une femme libre! J'ai cette aptitude à rompre, sur le champ et sans regrets, tous les liens qui m'unissent à un lieu, une culture ou d'autres êtres humains.

-En effet, Carole, je reconnais dans cette disposition à l'ingratitude, l'essence même de ce qu'on nomme la liberté.

dimanche 6 juin 2010

Il est ressuscité!



Le premier jour de la semaine, Stilla se rendit au sépulcre dès le matin, comme il faisait encore obscur; et elle vit que la pierre était ôtée du sépulcre.

Elle courut vers Telek et lui dit: Ils ont ôté Leonard du tombeau de son blog (Redtelephone 66), et nous ne savons où ils l'ont mis.

Telek sortit et alla au sépulcre. Il courait.

Arrivé au sépulcre, il entra; et il vit, et il crut.

Et il s'en retourna chez lui, où il se connecta à l'adresse suivante:

http://www.redtelephone66.com/

Redtelephone 66 était ressuscité!






Aussitôt, dans le monde entier, les disciples laissèrent éclater leur joie:


-Sois loué Leonard!



-Il est à nouveau parmi nous!



-Nous te tendons la main, comme Tu nous tends la Tienne.



-Que ton nom soit sanctifié, Leonard. Laisse-nous fouler avec toi les vertes pelouses de l'Ether-net.



-Tu nous donnes la joie, Leonard. Grâce Te sois rendue.



-Nous chanterons la gloire de Ton Nom!



-Sois le bienvenu parmi nous, Leonard!

mardi 1 juin 2010

Ça plane pour elles


Inutile de chercher des prétextes fallacieux (s'exprimer, s'accomplir, objectiver ses sentiments, sublimer...). Si l'on devient musicien (dudit manche — de guitare), c'est uniquement pour ça...