Je sais bien que c'est du fétichisme, des considérations futiles, tout ce que vous voudrez... mais quand même: se dire qu'autour de 1968, on pouvait entrer dans un Prisunic et repartir avec ça! Il y a un sens de la beauté, de la couleur et de l'excentricité qui s'est perdu, non?
Un supermarché d'hier ou d'aujourd'hui, ce n'est rien d'autre qu'un lieu voué à la consommation de masse, une incarnation du capitalisme sous ses aspects marchands. Que cette écume brillante mousse à la surface d'un état de chose indéfendable, j'en suis convaincu. Pour autant, au coeur de ces eaux douteusement iridescentes, il existe un périmètre que je reconnais comme mon milieu nourricier. Dans le plastique dur ou souple, dans ces formes courbes et ces couleurs franches, je retrouve mon folklore, composé, en grande partie, de tout ce faux luxe que j'aime sans y croire et que j'aime peut-être d'autant plus que j'en sais toute la fragilité et la frivolité.
(Merci à Guillaume T.)
Charybde,
RépondreSupprimerSi tu veux le jeu complet, tu vas pouvoir aller t'encanailler par ici : http://picasaweb.google.fr/marlot58/PrisunicViaSept08#
C'est Scylla qui va être contente !