Il y en a un qui ne pense pas comme moi (cf "London Social Degree"): "Londres, ville au nom trop ombreux, et où convergent trop de contraires, pour n'être pas mythologique: symbole d'une certaine forme -déjà désuète mais brillamment architecturée- de civilisation, comme Rome fut reine du monde ancien et est maintenant, avec sa troupe de prêtres juponnés, le pivot de la chrétienté; Londres que, de ces deux capitales, je sens la plus complice et que sûrement j'aime le mieux, de même que, tout compte fait, je préfère à la beauté nue une certaine pulsation romantique qui exige pour se produire la sophistication du monde occidental moderne (...)
N'est-ce pas plutôt à travers la tristesse et la grisaille des rues marchandes comme le sont les rues, grandes ou petites, de la cité de Londres (...) que se meuvent, seduisantes silhouettes en profil perdu associées à des éléments de décors qui me touchent sans que je leur accorde une particulière foi, mes véritables archanges: ceux qui me parlent à l'oreille sur un fond de musique à quatre sous, ceux qui dansent devant mes yeux sous un éclairage d'abîme et par lesquels, invisiblement, est activé ce qui représente à la fois ma fiche de consolation et mon atout, mon bouclier et la parure faute de laquelle je suis réduit à zéro..." (Michel Leiris)
vendredi 18 décembre 2009
Open Mind- Magic Potion (1969)
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire